
Les moteurs PureTech, développés par le groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, DS, etc.), ont suscité beaucoup d’enthousiasme à leur arrivée pour leur promesse d’efficience, de compacité et de faibles émissions. Mais depuis quelques années, des versions se sont révélées problématiques. En 2025, pour éviter les mauvaises surprises, voici un panorama des versions les plus risquées, les défauts, les évolutions et les conseils.

Versions à risques : lesquelles éviter
Moteur 1,2 L PureTech (3 cylindres)
C’est le moteur le plus souvent cité parmi les versions à éviter, pour plusieurs raisons.
Périodes particulièrement sensibles :
- 2013–2018 : la version « classique » du 1,2 L PureTech avec courroie de distribution baignant dans l’huile, nombreux problèmes de fiabilité.
- jusqu’en 2022 : les versions 100 et 130 ch en particulier, utilisées sur des modèles comme le Peugeot 208, 2008, etc.
Principaux problèmes observés :
- Courroie de distribution « humide » (immergée dans l’huile) qui s’use ou se désagrège prématurément, provoquant des défaillances graves.
- Surconsommation d’huile, parfois très élevée, due à des défauts de segmentation ou d’étanchéité.
- Problèmes associés : injecteurs qui encrassent, turbo qui fatigue, capteurs, électronique.
Autres versions plus anciennes
- Le 1,6 PureTech produit entre ~2013 et 2019 montre aussi des signes d’usure plus marqués, surtout si l’entretien n’a pas été rigoureux.
- Certaines versions moyennement / faiblement puissantes (ex : PureTech 82 ch, 68 ch, etc.) peuvent être insuffisantes ou fragiles selon l’usage (routes, montées, autoroute). Elles ne posent pas toujours les mêmes problèmes graves, mais demandent de pousser le moteur, ce qui accentue les défauts.
Améliorations & versions plus sûres : ce qu’il faut surveiller
Toutes les versions PureTech ne sont pas à fuir, et depuis 2022–2023, Stellantis a commencé à introduire quelques correctifs.
- Nouvelle conception de la courroie / distribution : depuis juillet 2022, des versions améliorées du 1,2 PureTech ont été annoncées pour corriger les défauts les plus critiques, notamment ceux liés à la courroie humide.
- Garantie et recours : Stellantis a lancé une plateforme d’indemnisation pour les propriétaires affectés entre 2022 et 2024.
- Versions plus récentes sont souvent mieux suivies et bénéficient des retours d’expérience antérieurs. Pour les acheteurs, choisir un PureTech après 2022–2023 (avec historique d’entretien clair) peut limiter les risques.
Signes d’alerte : savoir reconnaître les dangers
Si tu envisages d’acheter un véhicule PureTech ou que tu en possèdes un, voilà ce à quoi faire très attention :
| Signal | Ce qu’il peut indiquer |
|---|---|
| Surconsommation d’huile anormale | Usure des segments, défaut d’étanchéité, mélange calorie / huile |
| Bruits inhabituels venant de la distribution | Courroie ou pièce de distribution en fin de vie, possible danger moteur |
| Voyant moteur récurrent, ratés, perte de puissance | Encrassement, turbo, capteur, ou autre problème lié à l’usure |
| Historique d’entretien incomplet ou courroie non changée dans les temps | Risque élevé de casse moteur ou réparations lourdes |
| Véhicule fabriqué entre 2013–2018 avec version 100 ou 130 ch 1,2 L | Partie la plus fragile de la gamme PureTech |
Verdict : éviter ou pas ?
En 2025, ma recommandation est la suivante :
- À éviter : les PureTech 1,2 L des périodes 2013–2022 (spécialement 100 et 130 ch), ceux ayant la courroie de distribution humide, ceux peu ou mal entretenus, ceux avec un kilométrage élevé sans historique fiable.
- À considérer avec prudence : les versions améliorées post-2022, ceux dont la distribution a été revue, les véhicules avec preuve d’entretien régulier et remplacement des pièces critiques.
- À privilégier : les moteurs connus plus robustes (ex : certaines versions de 1,6 THP), ou bien les PureTech récents avec modifications techniques vérifiables. Toujours vérifier les rappels, le carnet d’entretien et les témoignages d’utilisateurs.